dimanche 27 octobre 2013

Réflexion critique sur la culture

Dans le contexte scolaire, il est souvent pris pour acquis que l’école secondaire constitue, pour l’élève, la construction d’une nouvelle culture, une culture dite seconde. À priori, l’élève possède déjà une culture première forgée par les éléments sociologiques extérieurs, tels son mode de vie, ses attitudes, ses croyances, son comportement. La culture seconde se réfère plutôt à l’ensemble des œuvres produites dans le monde et dont l’enseignant doit en devenir le passeur culturel. Le but de ce texte est de décrire quel type de passeur culturel je souhaite devenir et comment vais-je m’y prendre. Pour ma part, je souhaite devenir un médiateur engagé de type instrumentaliste, afin que mes élèves s’engagent, tout comme moi, à entrer en relation avec la culture.

D’abord, il est important de cibler ce qui différencie un enseignant qui vous donne le plaisir d’apprendre comparativement à un autre qui vous dégoute à un tel point de ne plus être intéressé par la matière? Tel l’explique Gauthier (2001), ce n’est pas l’absence de la culture comme objet de savoir, car tous deux connaissent leur matière sur le bout des doigts. Il s’agit plutôt du rapport avec le savoir qui est absent chez le deuxième. L’on pourrait donc dire qu’être une personne cultivée ne se résume pas qu’à la culture en tant qu’objet de savoir, mais qui doit être accompagnée de la culture en tant que rapport. Selon Simard (2002), «Enseigner, c’est aussi, d’autre part, faire œuvre de médiation par rapport à la culture du passé et du présent». Il sera essentiel de connaître l’histoire et l’épistémologie de ma discipline pour en faire des liens entre la culture du passé et celle du présent. Démontrer, par exemple, pourquoi la guerre entre l’héliocentrisme et le géocentrisme fut si longue et en quoi l’héliocentrisme déplaisait-il tant certaines personnes à l’époque. Des exemples comme celui-ci me permettront de montrer aux élèves à quel point certaines découvertes ont été bénéfiques ou non pour la société actuelle. Pour revenir à la culture par rapport au savoir, c’est dans cette que naît la motivation à vouloir apprendre chez un élève et c’est également pour cette raison que le programme de formation est constitué de cours pédagogiques et didactiques. Dans le cas contraire, il n’y aurait aucunes différences entre un chimiste et un professeur de chimie.
Donc, l’objectif à atteindre serait d’être une personne suffisamment cultivée pour transmettre mes savoir, en leur permettant de créer des rapports culturels vis-à-vis eux-mêmes, au monde, et aux autres. Tel dit plus haut, mon type de rapport face à la culture serait plutôt instrumentaliste, en utilisant d’abord la culture par rapport au savoir pour rendre les cours intéressant, mais en ayant comme objectif second de me rapprocher du rapport à la culture de type intégratif-évolutif. Je souhaite favoriser leur appropriation de la culture afin qu’ils se questionnent et questionnent les autres pour se redéfinir, mais bien sûr, ceci vient avec le temps avec l’accumulation des connaissances. Ce ne sont pas tous les élèves qui sont dans la mesure d’effectuer ce genre de réflexion et c’est pour cette raison que ceci constitue un objectif et non une obligation

Pour conclure, me suffira-t-il d’être un enseignant cultivé pour transmettre la culture seconde à mes élèves? Bien sûr que non, il me nécessitera également de mettre au point des stratégies appropriées et diversifiées pour la leur rendre accessible. Par exemple, des projets humanitaires, des projets écologiques en liens avec les centres de recyclage de la ville, des collectes d’objets pour une fondation quelconque, etc. Le plus important sera de m’intéresser à ce qui les entoure et les anime pour constituer ces projets, car tel le dit Zakhartchouk (1999), « un enseignant doit d’abord savoir écouter ses élèves».

Nouvelle schématisation de la culture :


Référence bibliographique
Zakhartchouk, Jean-Michel ,L’enseignant, un passeur culturel, ESF éditeur 1999
Simard, Falardeau, Émery-Bruneau et Côté,  En amont d’une approche culturelle de l’enseignement : le rapport à la culture, Érudit, Revue des sciences de l'éducation, vol. 33, n° 2, 2007, p. 287-304.
Simard, D, Comment favoriser une approche culturelle de l’enseignement, Vie pédagogique 124, septembre-octobre

Gauthier, C, Former des pédagogues, Vie pédagogique 118, février-mars

jeudi 17 octobre 2013

Mon coup de coeur des ressources TIC de mes collègues

Après avoir passé une bonne partie de ma journée à visiter les divers blogs de mes collègues à feuilleter leur article sur les ressources technologiques de l'information et de la communication, mon choix c'est arrêté sur le logiciel Open-Sankoré présenté dans le blog d'Annick Lapointe. Ce logiciel s’opère grâce à un tableau interactif qui modernise la façon d'enseigner, surtout quand l'on pense que le tableau noir en classe est rendu un outil de travail désuet. Son attrait principale est qu'il est entièrement gratuit, disponible en plusieurs langues et dédié à l'enseignement numérique. Il comporte plusieurs applications, il permet d'ajouter des images, des dessins, des sons, de déplacer des objets, d'intégrer des fichiers PDF et beaucoup plus encore. Ce qui m'a beaucoup plu est que ce logiciel peut être utilisé sur les tableaux interactifs et les tablettes numériques. Personnellement, dans ma façon d'enseigner les sciences et surtout la physique, je crois qu'un tableau numérique, comparativement aux tablettes électroniques, nous procure une plus grande surface de travail, ne permet pas de se faire voler et est accessible pour l'entièreté des élèves. Ce qui est intéressant est que ce logiciel peut s'opérer sur chacune des deux, alors il reste à l'enseignant le choix d'utiliser la manière dont il veut l'opérer. Bref, pour revenir au logiciel, ce dernier est évolutif. Il est possible de générer de nouvelles applications pour obtenir une plus grande flexibilité dans notre enseignement, ce que je trouve génial! Il s'agit sans aucuns doutes un programme que j'aimerais beaucoup en apprendre d'avantage afin de pouvoir utiliser dans ma carrière d'enseignant.

mardi 1 octobre 2013

Ressources technologiques de l'information et de la communication (TIC)

#1 World of Classcraft



World of classcraft est une version d’apprentissage d’un jeu mondialement connu sous le nom de World of Warcraft. Cette version d’apprentissage se déroule tout au long de l’année et peut être adoptée, ou non, par l’élève selon son propre choix, il n’est pas forcé de jouer. Toutefois, les étudiants désirant participer pourront avoir accès à des pouvoirs uniques, dépendamment de la classe de joueur dont ils s’associent. Le principe est le suivant, chaque bonne action permet à l’élève de gagner des points d’expériences, permettant à ceux-ci de développer de nouveaux pouvoirs. Par exemple, un mage pourrait décider d’utiliser l’habilité d'être permis d'aller chercher du matériel dans son casier dans le cas d'un oubli. Chaque pouvoir à un coût nommé Ap et chaque classe à un Ap maximal. De cette sorte, les élèves doivent être vigilants dans les pouvoirs qu’ils utilisent. Dans le cas résultant une mauvaise action, l’élève perd des points de vie, nommé Hp. Rendu à zéro, ce dernier se voit obtenir une conséquence, par exemple, une journée d’étude un samedi. Pour favoriser les échanges entre les élèves, ceux-ci sont placés en groupe de huit et la mort d’un coéquipier à une répercussion sur les autres membres de l’équipe, c’est-à-dire qu’ils perdent également des points de vie. Pour ma part, je trouve cette idée forte intéressante, car elle permet de transformer l’univers d’apprentissage en un jeu auquel les élèves sont excités d’y confronter les défis. Elle favorise également l’entraide entre élèves d’une manière très convaincante, chaque joueur à des meilleures chances de survies en collaborant avec les autres joueurs. Cette expérience effectuée par l’enseignant Shawn Young depuis maintenant deux ans semble portée fruits, selon ses propres observations.  

Site internet de World of Classcraft: http://worldofclasscraft.com/fr/

#2 ChemSketch


ChemSketch est un programme que j'ai souvent utilisé au Cégep de Sherbrooke et même à l'Université de Sherbrooke dans mes cours de chimie. Ce programme permet de visualiser les molécules, leur position, leur champ électronique, les angles entre chacun des atomes et bien plus encore. Il donne accès aux élèves une meilleure visualisation de la matière infiniment petite, de comprendre comment certaines molécules peuvent interagir selon leur forme ou leur composition en générale. Il serait également pratique de faire pratiquer les élèves à créer des molécules de ce genre pour mieux comprendre comment ils doivent les dessiner en trois dimensions sur papier. 

#3 MathType



MathType est un logiciel gratuit permettant d'élaborer des formules mathématiques et de créer des équations que l'on peut insérer dans des documents Word. Ce logiciel est très pratique, car les équations disponibles dans Word sont limitées et pas toujours d'une calligraphie propre et claire. Ce sont les raisons qui m'amènent à dire qu'il est bénéfique que les élèves apprennent ce programme. D'une manière, il sera plus facile pour eux de se retrouver dans leurs équations lors de leurs rapports de laboratoire et aussi plus facile lors de la correction de ceux-ci. Après l'avoir essayé quelques fois, il devient facile à utiliser et rend nos rapports de laboratoire beaucoup plus simple à rédiger.

#4 Physion

Physion est un logiciel de physique, demandant un peu de temps pour s'y familiariser, mais dont les capacités à créer des situations d'apprentissages sont illimitées. En fait, Physion vous permet, à vous et à vos élèves, de créer des systèmes mécaniques en deux dimensions. Ce programme vous laisse vous amuser en changeant des paramètres tels que la constante de rappel des ressorts, la gravité, la vitesse angulaire, et même plus encore. Il est plutôt utile pour développer la curiosité chez les élèves en leur laissant créer leur propre système mécanique. D'un autre côté, Physion permet de mieux comprendre les trois lois de Newton et de mieux interpréter des phénomènes physiques se rattachant, par exemple, à des projectiles, des plans inclinés, des forces de friction, des poulies, etc.

#5 Dropbox
Dropbox n'est pas un logiciel d'apprentissage, mais il s'avère être très utile à l'école secondaire. Le principe de Dropbox est que chaque étudiant ou enseignant peut partager, avec d'autres membres d'un groupes, des informations diverses ; fichiers Word, fichiers Excel, images, etc. La différence, entre ce logiciel et d'autres programmes de messagerie, dans lesquels vous pouvez vous envoyer des fichiers, est que Dropbox les change automatiquement, c'est-à-dire qu'il effectue une mise à jour après chaque sauvegarde. Pour des personnes partageant un fichier par Dropbox, il est possible de savoir si un des membres est en train de travailler sur le fichier. Il n'y a plus de soucis à devoir envoyer un message à son partenaire pour lui informer que vous avez fait un changement dans le fichier, car il lui est déjà indiqué. Son avantage pour l'enseignement est que plusieurs travaux se feront en équipe et ce moyen de partage est beaucoup plus efficace que de s'envoyer plusieurs messages. C'est également pratique pour les professeurs qui voudraient mettre à jour leurs notes de cours.

#6 CmapTools

CmapTools est un programme d'une grande utilité pour créer des schémas conceptuels pour différents sujets d'enseignement. Il est également très intéressant d'utiliser celui-ci pour s'assurer une bonne compréhension de la matière chez les élèves, par exemple, en leur demandant de résumé une partie de la matière vue en classe. De cette façon, il leur est possible d'établir une certaine hiérarchie des événements, de voir quels sont les points les plus importants et les liens entre chacun d'entre eux. Par ce processus, ils sont capables de mieux mémoriser la matière en mettant en évidence les points importants de la matière. Pour encourager les élèves à adopter cette technique d'étude, il pourrait être intéressant de permettre à ces derniers d'utiliser leur réseau de concept lors des examens. L'enseignant aurait comme rôle de s'assurer que ceux-ci sont clairs, simples et ne constituent pas un copier coller des notes de cours mais plutôt une bonne compréhension de la matière.

#6 Géogébra/Cabri 2


Géogébra et Cabri 2 sont tous deux des programmes pouvant tracer des fonctions diverses ou des formes géométriques variées. Ces logiciels peuvent être utiles pour aider à visualiser des nouvelles fonctions mathématiques vue en mathématique et ou en science, tels que les mouvements harmoniques. Puisqu'il s'agit également d'un plan cartésien, il peut être utile pour vérifier certaines mesures, telles les maximums et les minimums d'une fonction, les zéros, les angles, la circonférence d'un cercle, etc. Ces programmes peuvent être également bénéfiques pour démontrer des preuves trigonométriques et algébriques.

#8 OptGeo

OptGeo est un logiciel très utile lors de l'apprentissage des lentilles et des miroirs. Il permet de mieux visualiser les tracés des rayons après une réflexion ou une réfraction et de visualiser les effets d'un déplacement d'un objet, par rapport à l'axe optique, sur l'image résultante. Ce programme permet de mieux comprendre le principe de la réfraction et de la réflexion totale interne issu de  la loi de Snell Descartes. Il peut être utile d'utiliser ce dernier lors d'une situation d'apprentissage dans laquelle il s'agit de corriger la vue d'une personne hypermétrope ou myope. Comme la plupart des logiciels ci-haut, l'avantage de ce dernier est de pouvoir représenter des phénomènes difficiles à percevoir dans la réalité.

#9 Stellarium

Stellarium est un logiciel très divertissant pour ceux et celles ayant une passion pour l'astronomie. Ce  programme révèle, en quelque sorte, toutes les étoiles, planètes et galaxies que nous devrions être capables de voir en temps réel, de part notre position sur le globe terrestre. Il pourrait être très divertissant de prendre quelques minutes à chaque cours pour montrer aux élèves les astres qu'ils pourront voir à l'oeil nu, le soir, si le ciel est découvert. D'un autre côté, ce programme permet de comprendre à quel point l'univers est vaste, qu'il existe une quantité infinie de galaxie, de planètes et d'étoiles, de comprendre le principe des saisons en raison le l'orbite elliptique de la Terre autour du Soleil, les éclipses solaires et lunaires, etc. Il peut amener les élèves à développer une passion et à s'intéresser aux aspects optiques de la physique.

#10 SmoothDraw

Smoothdraw est un logiciel nécessitant, pour une meilleure expérience, une tablette tactile fonctionnant avec un stylo. À l'aide de ces trois outils, vous pouvez écrire sur la tablette ce que vous voulez et l'enregistrer. L'avantage d'utiliser un tel système est que le professeur peut décider de développer ses notes de cours à partir de ce programme. Par exemple, les notes écrites en classe peuvent être enregistrées et disposées sur une plateforme électronique pour que les élèves y aient accès après les cours. De cette manière, les élèves peuvent ne pas prendre de notes durant le cours et rester attentif à ce que le professeur explique. Je trouve cette manière très intéressante, car il arrive souvent que des élèves ne comprennent ce qu'ils ont noté, car ils ont pris trop de temps à retranscrire ce qui était écrit au tableau et n'ont pas eu le temps de réfléchir au problème en tant que tel.

Que pensez-vous de mes ressources TIC?

mercredi 11 septembre 2013